samedi 29 décembre 2007

Izu, havre de paix nippon

Dimanche dernier, avec Miyuki, nous sommes partis prendre des conges de Noel largement merites a 300 km au sud d'une Tokyo gagnee insensiblement par la morsure acerbe du froid hivernal herite des grands vents septentriaunaux.
Un court sejour donc dans la peninsule d'Izu a Toi (prononcez to-i), localite simple et quelque peu pittoresque, connue et reconnue pour la qualite de ses innombrables sources d'eau chaude et pour la saveur de ses specialites culinaires maritimes.
Nous avions donc reserve, dans une pension traditionnelle, ingenue mais commode, une chambre avec vue sur la mer d'ou Miyuki et moi avons pu apprecier dans toutes leurs grandeurs, l'hospitalite et le savoir-faire gastronomique de notre patriarcal couple d'amphitryons japonais.
3 jours a se pavaner en couple amoureux sous un ciel saphireen et un chaud soleil bienfaiteur et stimulant, devant une mer esoteriquement infinie, et berces par l'onde saline des vents du Pacifique; 3 jours a rechercher des endroits secrets, de sybillins passages caches au yeux des touristes presses revelant d'indicibles vues ou cap; autant dire 3 jours a apprecier le temps qui passe si tranquillement et si precautionneusement en vacances...
Pour peu je me serais cru dans un "Mort a Venise" Viscontien, la peste et la fin en moins...
3 jours qui se conclurent d'une facon parfaite, en admirant du bateau qui nous ramenait, l'extraordinaire et si geometrique silhouette du Fuji-yama, symbole s'il en faut de l'histoire seculaire et imposante du pays du soleil levant.

Suivent quelques photos pour vous plonger dans l'ambiance graphique de mon Noel japonais.























vendredi 21 décembre 2007

Et hop c est reparti!

Voila, une courte interruption d un mois due au debut a un internet récalcitrant puis ensuite a un emploi du temps captivant, et maintenant une reprise en grande pompe puisque je suis en vacances ce soir.
Prof ca a du bon, meme au Japon.

Cela dit, il me faut desormais finir le post interrompu precedemment sur mon petit sejour dans le sud du Japon (Kyushu), la ou il fait encore beau et chaud quand a Tokyo il neige et vente fastueusement.
Un petit arret de 5 jours (du samedi au mercredi) en plein mois de Novembre parce que mes racines francaises m ont conditionne a ne jamais travailler plus de 3 mois d affile.
5 jours donc chez ma belle-mere, a Kajikicho, une innocente, imperturbable et venerable bourgade accrochee a flanc de montagne, orientee vers la paisible baie azurine de Kagoshima ou trone, en son beau milieu, un volcan actif seculaire dont la decoupe rappelle le profil prometheen d'un antique dieu oublie, dormant et tonnant quand l'envie l'en prend.
La vue y est donc, comme vous l'aurez compris, quelque peu fabuleuse.
La maison familiale de Miyuki, quant a elle, est une imposante demeure legerement surannee, construite entierement en bois comme cela se faisait encore il y a 50 ans, et ou vit sa mere depuis toujours.
L'atmosphère y est constamment sereine et chaleureuse, quoique froide de par la structure et l 'architecture antideluvienne du logis, la nourriture excellente et en abondance, et le sommeil lourd et vertueux.
Voici donc le decor pose pour une comédie pastorale bienheureuse de 5 jours, accompagné des amis d'enfance de Miyuki, accompagnant la famille dans differentes visites et sorties mais surtout en compagnie d'un soleil hivernal etincellant, compagnon sincere d'un voyage roboratif en tout point.
Les photos parleront peut-etre d elles meme:














mercredi 21 novembre 2007

Panne internettoye...

Voila, de retour de Kagoshima apres 4 innocents jours de tourisme familial, mon Internet a fugue, faute de facture payee dans les temps.
Du coup vous aurez les news de mes aventures australes plus tard quand le net aura fini de bouder...

lundi 12 novembre 2007

Indicateur de beau temps

Certains ont une grenouille dans un bocal, d'autres surveillent le vol des hirondelles quand d'aucuns plus prosaiques regarde le thermometre, le barometre ou la dogmatique meteo (dogmatic weather report).
Moi de mon cote j'ai un Jeremy qui genereusement m annonce le temps de la journee a venir sans jamais se tromper...
Ce matin par exemple c est sur le balcon, en petite chemise, le col negligeamment laisse ouvert sur un pectoral des plus grotesque qu'il m a appris que nous allions encore passer une journee d'ete...
22 degres sans nuages...
Sympa le Japon!


mercredi 7 novembre 2007

Partir en mer pour boire des canettes de bieres...

La semaine derniere c'etait repas sur peniche japonaise stationnant en haute mer devant Odaiba, a l embouchure de la baie de Tokyo...
Un repas assez moyen (bien que terriblement frugal), des bieres qui n'en etaient pas (dans un restaurant se faire servir des bieres en canettes et se faire entendre expliquer par le serveur que c est plus simple pour le service est un fait assez deroutant), un non-respect affiche du Whisky (dans un restaurant se faire servir du whisky en canette et se faire entendre expliquer par le serveur que c est plus simple pour le service est un fait terriblement repugnant) et pour finir une vue somme toute assez mediocre, ne s'exprimaient decidement pas en faveur de cette sortie...
Et pourtant...
Des ami(e)s japonais(es) survolte(e)s en grand nombre (27 exactement), une ambiance chaude et moite, une grivoiserie sans limite et des femmes belles comme un coucher de soleil mauve sur une dizaine de palmiers souffreteux et deplumes (cf 2 posts plus bas) ont simplement transformes cette reunion vouee a un echec flagrant en une soiree douce, irresistible et nevrosee...
Desole, les photos ne vous parleront que tres peu, l appareil ayant bien entendu beaucoup trop picole ce soir la...


L'ubuesque peniche, lieu du crime de lese-alcool perpetree par un staff des plus indolents


Sa'chan, A'chan ("Excuse-me!" pour les intimes Harry et cie) et Miyuki accompagnant d un sourire edenique les Okonomiyaki reposant devant elles...


Toujours plus de cons pour notre plus grand plaisir!


Vue du ponton


Le rainbow bridge (RB pour les intimes) sur la route de Odaiba.

mardi 6 novembre 2007

Dimanche 4 novembre, BBQ par 25 degres...

Voila tout est dans le titre, je n ai rien a y rajouter si ce n est que, quand meme, il fait beau, voir meme super beau, en Novembre ici...
C est bien de continuer a pouvoir faire la teuf en T-shirt!








(Photo de moi, reporter de guerre operant dans la bande de Futagotamagawa...)

mercredi 31 octobre 2007

Le Asadatchi, gargote remarquable...

Le Asadatchi est un restaurant de specialites japonaise rustiques et ancestrales et autant dire de plats qui n'existe plus dans la cuisine nippone moderne.
Situe juste a cote de la sortie ouest de la gare de Shinjuku, place au centre d'un immonde ramassis de boui-boui tous plus crasseux les un que les autres mais renfermant des tresors de cuisines internationales inconnues des francais, le Asadatchi se resume a un comptoir de 6metres de long pour une largeur de restaurant de 3m50 environ, 8 personnes pouvant peniblement y tenir assis...


Le menu de ce restaurant etant donc tres particulier je me devais de vous faire une presentation en bonne et due forme des divers mets proposes.
Mais avant tout pourquoi me suis-je arreter dans ce resto particulierement?
Et bien tout simplement parce que le nom Asadatchi signifie "erection matinale" en Francais.
Mais pourquoi ce nom me direz vous!
Et la je me permettrais de vous repondre: Et pourquoi pas? N est ce pas engageant, n'a t on jamais fait plus truculent comme nom de resto?
La reponse en fait ne s'explique pas par la presence d'un patron au lyrisme grivois deplace, non , la nourriture est en fait au centre de cette enigme saugrenue. En effet, selon les connaisseurs, celle-ci est censee regorger, jusqu'a la lie, de subtances aphrodisiaques...
Du coup vous etes bon pour deguster le genre de chose qui suit si vous voulez vous eviter de quelquonques pannes inoportunes en fin de soiree trop arrosees...
Pour commencer en apero nous avons donc:

... le lezard grille sans autre forme de proces ou de preparation...


Suivi diligemment des obligatoires couilles de porc en sashimi...


Puis du tout aussi inevitable uterus de porc toujours en sashimi...


Et pour finir (et parce qu on en a bien besoin apres tout ca!) un digestif au serpent dont vous me direz des nouvelles.
D'apres le patron il y a la 7 reptiles et 2 ans de maceration...

Vous me croirez si vous le voulez mais Miyuki et moi fumes parfaitement d'accord, passe le degout primaire mais neanmoins inevitable, c etait exquis.

Pour finir je vous assure que les legendes sont veridiques et ainsi je peux desormais declamer haut et fort, le buste fier et le menton releve que j ai deja bouffe de la couille...

vendredi 19 octobre 2007

Cremaillere en bonne et due forme.

Il y a peu c etait la cremaillere d'Aurelien, francais de coeur et de traditions.
A la suite de l annonce de cette nouvelle occasion de faire la fete, je me suis retrouve dans un etat d'allegresse mal controlee de par, bien entendu, la joie que m offrait l'evidente et ineluctable regle seculaire du tribut absurde que l on se doit d offrir a l'hote nouvellement loge.

Devoir explorer les depot-vente inconnus d une jungle urbaine environnante ornee de mille dangers, affronter des tribus de pernicieux petit-d'hommes venaux pour trouver un tresor quasi mythique et inexpugnable ne pouvait que laisser en emoi ma nature d explorateur et ainsi mettre en exerbe mes instincts primaires jusqu'a present enfouis et oublies sous une couche de civilite mensongere...
Je dois vous avouer que l aboutissant de cette prodigieuse chasse fut plus merveilleux que je ne l avais imagine:



Un puzzle (complet au debut, je me suis permis d enlever une piece pour rajouter une certaine touche rustique) d un mirifique coucher de soleil fardant le ciel et ses vertueux cumulus de multiples teintes incarnat, parme ou encore violine, et accompagnant langoureusement une dizaine de palmiers enleves et gracieux dans leur sommeil simple et juste.
Le tout encadre dans une superbe structure mettalique souple, je pense avoir decouvert un tres gros morceau d'Art...
Et dire que je l ai donne...

Et parce que les plaisanteries les plus courtes sont toujours les meilleures on s est rachete avec Jeremy en apportant ceci:

De quoi, normalement, largement se faire pardonner,
Promis, contrairement a la photo, elles etaient pleines au debut.

jeudi 18 octobre 2007

Art contemporain domestique

Et voila il pete mon parquet comme ca hein!




Et la Jeremy m'aide a peaufiner les details...



Un des inconvenients de bosser a l encre de chine c est que ca en fout partout quand ca tombe inopinement...

mercredi 17 octobre 2007

Un Lundi majestueux

Lundi c etait Paques en avance...

Etant en conge, comme tous les lundi, je decidais de partir faire un tour a Kanda (le "quartier Latin" Tokyoite) accompagne de Ken un ami japonais, saxophoniste et branleur de son etat, quelque peu francophone. Dans cette mine d or qu est ce tres vieux quartier de la megalopole, nous passames 3 ou 4 heures dans les librairies d occasion regorgeant de livres etrangers, dont une bonne partie en francais.
J ai ainsi pu faire de simples, petites mais O combien apreciables emplettes tels que ceci:


Seulement nous n etions la que pour faire quelques reperages pour de plus amples achat ulterieurs.
En effet a 6heures nous avions rendez-vous pour l'evennement immanquable de l annee: J ai bien entendu nomme le beau, le grand, le sublime et l incomparable "Quartet":



Herbie Hancock, Wayne Shorter, Ron Carter et Jack Dejohnette, 4 monstres vivants du jazz, 4 dinausaures aux doigts de fees, tous ayant bien entendu activement joues avec l'enchanteur megalomane Miles Davis...
A eux quatre, nous avions sur la scene du Kokusai Forum a peu pres 200 ans d experiences jazzesque. Autant dire que les frissons me parcourant m ont sauvagement arraisonnes des l installation sur le siege modiquement confortable de la salle de 1500 personnes environ, pour ne plus me lacher avant la fin de la representation, quelques deux heures et quart plus tard.
Les mots ayant des frontieres localisees trop peu sujettes aux commisures illustratives, je ne m aventurerai pas dans une vaine tentative de devellopement de l art de ces demiurges. Cela me et les desservirait importunement.
Je dirais tout simplement: Putain c etait de la boulette astrale!!

2 petites choses quand meme:
-Un: les salles reserves au Classique ne devraient jamais etre utilise dans le cadre d un concert Jazz, le son est decidement trop propre...
-Deux: Putain les japonais font chier! On dit jazz alors messieurs pensent chic, snob et vieux...
La population de la salle atteignait facilement les 60 ans de moyenne d age, tous plus riches, fat et pedant les uns que les autres. En meme temps au prix de la place je les comprendrais presque (80 euros...)
Le probleme principal avec ce genre de public, ben c est que forcement ils n ont pas la force de faire un, deux ou trois rappels. Alors un rappel vite fait de 18 secondes apres la premiere disparition des artistes, un petit morceau de 5 minutes et hop c etait regle, la fin du concert etait pesee, emballee et consommee...
Terrible, je crois n avoir jamais connu une fin de concert aussi frustrante...

Tout ca pour finir enfin a la maison a 22h pour celebrer mes deux ans de mariages...
Toute l analogie de cette photo:


Une soiree donc en compagnie de ma tendre epouse Miyuki, ainsi que Jeremy et Astrid, placee sous le signe de la detente, de la joie, de l ivresse ethylique et l enivrement de felicite de se savoir delicieusement accompagne chaque jour que dieu fait...

Je vous dit, c etait Paques avant l'heure!
Y avait juste pas de chocolat...

Dimanche diletante...


Et hop un petit apres midi pop tres agreable passe a faire la sieste, boire des bieres, tester la nourriture de la Kyushu Fair, aller retrouver des potes DJ qui organisaient un sound system Goa pour danser pendant des heures sans discontinuite, et tout ca au sein du Parc Yoyogi.
J aime bien les dimanches a la cool...




Excusez les couleurs adorablement criardes, l appareil avait ses regles...