vendredi 24 octobre 2008

Vacances d ete: Part1, l'Ouzbekistan



La pluie automnale et ses inéluctables nuages froids et cendres ont échu sur Tokyo en début de semaine. L'air s est humidifie et les températures commencent a pâlir. L irrémédiable avancée vers un hiver obscur et austère excite ma mélancolie d un été oriental que nous passâmes, Miyuki et moi, affable, coloré et inoubliable.
Ce voyage qui nous conduisit en Ouzbekistan, Grece et Turquie (Istanbul) nous ouvrit les portes de découvertes culturelles que les belligérants de la troisième guerre mondiale qu'est le Tourisme (cf Michel Serres), ne furent pas en mesure de nous empêcher de gouter.
En effet l'Ouzbékistan, par exemple, est peu assailli de villégiateurs avides, en mal de T-shirt "Université de Nukus", de porte-clés de l'Observatoire d'Ulugh Beg ou de magnet représentant le riche Mausolée de Gour-Emir...
Cependant, Tashkent accueille un lot de visiteurs grandissant que son statut de capitale géographique, économique et politique du pays, et meme de l'asie centrale, encourage allègrement. C est d ailleurs peut être pour cela que nous n y restâmes que quelques dizaines d heures. La ville n a en effet que peut de charme. Outre un marché (commun a chaque ville ou village dans tout le pays) habité d une foule infinie, parcourue d odeurs acres et pénétrantes, mordoré de couleurs indéfectiblement vives et chantantes, outre une architecture soviétique surréaliste et la capacité a engendrer des hommes doués d une bonté et d un manque de tempérance sans égal, cette ville ne représente qu un intérêt mesuré pour le visiteur a la recherche entre autres, comme nous le fumes, des déserts salés du Karakalpakistan ou encore de l Islam historique qui empreignit tant la culture de la Grande Perse de jadis de splendeurs intellectuelles et architecturales.
Notre arrivée a Tashkent le 1er Août se fit donc dans un mélange d exaltation exotique et de légere déception urbaine. La ville est en fait un immense terrain vague, parsemé ci et la d immeubles soviets érigés chaotiquement et souvent inachevés, découpés par 5 grandes avenues de 6 voies chacune, passablement sillonnées par des voitures surannées majoritairement issues de l industrie automobile russe. Dans les quartiers intérieurs bordés par ces abrutissantes avenues, les rues sont de terre et d'asphalte, les maisons souvent laissées incomplètes ou même a l abandon, les commerces pratiquement inexistants et l air inhalé saturé de sable; un sable qui ainsi recouvre la ville et empêche le ciel azur de s épancher sur les habitants. L atmosphère est blafarde, morne, inconsistante mais la chaleur humaine dégagée par ces ouzbeks si bonhommes et souriants est telle que la vie semble y être faste et heureuse.
Une courte nuit passé dans un premier hotel trop luxueux pour nous et nous partions aux aurores a destination de Nukus, la capitale du Karakalpakistan, dans l Ouest sauvage ouzbek...

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